Une parcelle patrimoniale
Le site pressenti pour le futur MuCam, situé au 15-16 quai Kléber à Camaret-sur-mer correspond à un ensemble bâti à très forte valeur patrimoniale. Occupé sans discontinuer par des activités liées au port depuis le XVIIIe siècle, il constitue un témoin rare de l’histoire industrielle et sociale de Camaret-sur-Mer.
Pourquoi cette parcelle compte
- Une continuité d’usage portuaire depuis 1743 : du pressage et de la conserverie de sardines au chantier naval, puis à la mécanique marine.
- Rareté typologique : l’une des dernières traces locales de la mémoire ouvrière.
- Valeur paysagère et de mémoire du front portuaire Kléber : portique de levage en béton, pierre enduite, poutres monumentales.
- Valeur sociale : salle de bal dite « Salle de Venise », halle à marée et café au XXe siècle ; aujourd’hui musée du patrimoine maritime.
- Activité encore en place aujourd'hui: local commercial d'artisanat d'art et musée du patrimoine maritime. La mairie de Camaret-sur-Mer, propriétaire de la Salle de Venise, et l'association MAISON DU PATRIMOINE - CAMARET SUR MER qui l'occupe ont été consultées et ne sont pas partenaires du projet du MuCam à ce stade.
Repères historiques (chronologie courte)
- 1743 — Construction du « Grand Magasin » par l'armateur et négociantJoseph Torrec de Bassemaison (entrepôt de cargaisons, dont celles issues de naufrages).
- 1874 — Autorisation d’une fabrique de sardines à l’huile (dite Usine Roulland) ; agrandissements : future Salle de Venise et logement du gardien.
- 1909 — Après la fermeture de l’usine (1908), rachat par Bernard Hugot.
- XXe siècle — La « Salle de Venise » accueille tour à tour une salle de bal, un café, une halle à marée puis un musée du patrimoine maritime.
Principes d’intervention pour le futur MuCam
- Restaurer l’existant au plus près de l’esprit du lieu ; cesser les remaniements « au coup par coup » et privilégier une requalification d’ensemble.
- Préserver les volumes d’origine visibles depuis le quai, la rue des Sardiniers et la rue de la gare.
- Intervenir avec sobriété et réversibilité (lecture des façades, mise en valeur des maçonneries et menuiseries anciennes, traitement soigné des ouvertures récentes).
- Raconter l’histoire de la parcelle in situ : cartels, plans d’époque, vues anciennes, témoignages sonores.
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